« Le corps d’une femme est sa pensée »

 Yvon Rivard

Cette série fait suite à ma précédente « A fleur de drap » qui explorait le réveil du corps féminin. Cette nouvelle série de sténopés sonde en profondeur le ressenti de la féminité en allant du corps à sa psyché.

En utilisant le dispositif rudimentaire du sténopé, auquel j'ai ajouté un substrat à l'intérieur de la boîte, j’ai fait le choix d'une interprétation graphique à même la pellicule. A la manière des pictorialistes, l'action produite sur l'image traduit le sensoriel. 

Le corps des femmes est soumis à beaucoup d’injonctions de la société. Dans ses formes, dans ses manières de se mouvoir, de se positionner, de s’imposer, de se restreindre, de paraître. Autant de postures et de compromis qu’il faut faire avec soi-même. Avons-nous l’entièreté de notre propre perception pour savoir ce que notre corps de femme renvoie de nous-même aux autres ? Chaque femme se pose, s’est posée et se posera toujours des questions sur ce qu’il est vraiment, ce qu’il renferme de secrets, de dévoilements, de tâches indélébiles mais indiscernables à l’œil nu.

2023-2024 Paris

 Réalisé avec une boîte Sténop’Amy (équivalences F60mm - f/256)

 Sténopés argentiques (plan film 4X5 inch)

 Cette série est dédiée à une combattive parmi d’autres, ma mère.