photographe : Amel Attmane
photographe : Amel Attmane

 

Je m’intéresse à la courbe féminine depuis plusieurs années. Cette ligne d’existence et d’identité propre à chaque femme, chaque corps et que peintres, sculpteurs, ou photographes explorent et subliment depuis des siècles.

 

 

 

A mon échelle et dans mon époque, j’explore cette latitude féconde et la travaille avec la matière photographique, dans une pratique argentique, pour ainsi dire artisanale. Je l’explore, l’exploite, la réinterprète.

 

 

 

J’opère ainsi plusieurs interventions sur la photo, au moment de la prise de vue, du développement ou du tirage par des manipulations chimiques et des matières :

 

La révélation au pinceau me permet par le geste de révéler la ligne. 

 

Le sténopé longue exposition d’en brouiller les frontières.

 

L’orotone solarisé d’en faire ressortir la courbe par la chimie, rehaussée d’or. 

 

Le sténopé à dispositif me permet de fixer un trait de peinture à même la pellicule, sans qu’à la prise de vue j’ai un contrôle absolu sur la superposition désirée. 

 

 

 

Cet ensemble d’intervention forme ainsi toute mon exploration de cette courbe féminine et de mes inspirations esthétiques. 

 

 

 

J’aime susciter le trouble, j’aime l’accident, rompre la perception des éléments pour que ce soit la composition de l’image, ses contradictions et ses accords qui donnent matière, relief et enfin sens à l’ensemble.

 

C’est ainsi que dans ma pratique photographique, le sténopé a une place à part et privilégié. Grâce à ce procédé optique, j’aborde mes images en considérant l’émulsion de la pellicule argentique comme ma matière à modeler, à texturer, à briser, à sculpter par l’ombre et la lumière.

 

 

L’intuitivité du cadrage au sténopé dénué de viseur, les temps de pose très long et la profondeur de champ infinie obligeant le sténopéïste à prendre en compte chacun des éléments visuels qui composent l’image qu’il veut capter, sont autant de contraintes que des vecteurs d’inventivités, d’audaces et d’expérimentations.

 

 

 

Après des études de théâtre et d’audiovisuel, j'ai collaboré à plusieurs spectacles pluridisciplinaires, notamment avec la compositrice Françoise Barrière. Nous avons présenté nos spectacles dans plusieurs festivals en France et à l’étranger.

 

Le tournant photographique se produit il y a 7 ans. J'ai d’abord suivi des cours techniques du centre Verdier à Paris, puis des workshops notamment auprès de la photographe Annick Maroussy qui m'a initié au sténopé. Immédiatement séduite par cette pratique, j'y consacre désormais presque exclusivement dans mon travail photographique.

 


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